Ces dernières semaines, nous sommes venu·es à votre rencontre, nous vous avons exposé notre bilan et notre projet, nous l’avons amendé avec vos retours. Nous tenions à vous remercier toutes et tous pour ces moments d’échanges si constructifs.
Les différentes listes pour les personnels en soutien à deux équipes de gouvernance aux projets bien distincts. Nous nous réjouissons de cette diversité : nous pensons en effet qu’elle est une chance pour l’université, car vous aurez la possibilité de choisir.
En résumé, pourquoi choisir l'Université Ensemble ?
Retrouvez ci-dessous des éléments d’information sur ce qui distingue notre liste des autres listes en présence.
À notre arrivée, l’université manquait de visibilité et de reconnaissance : elle n’était plus dans une COMUE, elle n’était dans aucune alliance d’universités européennes et elle n’avait à son actif aucun projet structurant orienté sur la recherche. Nous étions par ailleurs toujours en période de COVID et nous héritions des limites de la méthode de gouvernance précédente.
- Notre priorité a été de renouer des liens de confiance avec les organismes nationaux de recherche et avec les autres établissements d’enseignement supérieur de la région (l’université d’Orléans et l’INSA Centre-Val de Loire).
- C’est cette confiance retrouvée qui a permis de développer des projets communs (projets structurants d’établissement notamment) et d’être plus audibles, en particulier auprès de la Région Centre Val de Loire.
- Nous avons également choisi de placer la recherche au centre de nos priorités, car nous pensons qu’il est essentiel pour une université comme la nôtre d’être reconnue comme une université de recherche, et que la recherche a un rôle majeur à jouer pour répondre aux crises démocratiques, sociales et environnementales.
- Nous l’avons fait dans tous les projets structurants que nous avons déposés, mais aussi en augmentant la dotation des unités de recherche, en obtenant des UMR-isations et en finançant les plateformes communes par exemple. Sous notre mandature, la recherche a donc obtenu d’importants moyens supplémentaires.
Pour plus de détails, cf. ici.
Deuxièmement, nous avons fondé notre mode de travail sur le dialogue social, la transparence et la collégialité, avec nos partenaires, mais surtout au sein de l’établissement (consultations élargies, organisation de séminaires d’établissements, mise en place de groupes de travail largement ouverts, prise en compte des avis, y compris divergents, etc.).- Cette méthode sera maintenue si nous sommes élu·es, parce qu’elle a déjà pu améliorer la prise de décision en élargissant le consensus : par exemple, au sein du Conseil d’Administration, les délibérations ont quasi systématiquement été adoptées à l’unanimité.
- Défendre l’ensemble de nos unités de recherche et de notre offre de formation, au lieu de céder à la demande de l’hyperspécialisation.
- Nous ne croyons pas au « ruissellement » qu’une concentration des moyens sur quelques priorités provoquerait ensuite pour tou·tes. Nous pensons au contraire que c’est la diversité de la recherche et de la formation qui rend l’université plus résiliente pour répondre au caractère mouvant et imprédictible des problématiques sanitaires, sociales et environnementales.
- Faire de la vie de campus et de l’accompagnement des étudiant·es un 3ème pilier de l’université.
- Les étudiant·es et leurs conditions d’études et de vie doivent être au cœur de nos missions. Il est impossible de rester inactifs face à l’augmentation de leur précarité et de leur mal-être et face aux violences sexistes et sexuelles. Mais aussi parce qu’une vie étudiante foisonnante, culturelle et sportive, favorise leur réussite mais aussi l’attractivité
de notre université.
- Les moyens dédiés à cette mission ont été sans commune mesure avec ce qui a été fait dans les mandats précédents. Et par ailleurs, 2 vice-présidences, ainsi que 2 vice-présidences étudiantes ont été spécifiquement ciblées sur ces sujets.
- Les étudiant·es et leurs conditions d’études et de vie doivent être au cœur de nos missions. Il est impossible de rester inactifs face à l’augmentation de leur précarité et de leur mal-être et face aux violences sexistes et sexuelles. Mais aussi parce qu’une vie étudiante foisonnante, culturelle et sportive, favorise leur réussite mais aussi l’attractivité
de notre université.
- Soutenir une politique volontariste en faveur de l’emploi et de la défense de l’ensemble de nos personnels.
- Tous ces choix forts sont indissociables d’un soutien constant aux conditions matérielles d’exercice de tous les personnels, de la défense vigilante du statut des enseignants-chercheurs et BIATSS, et de la sécurisation des emplois (titulaires, CDIsation). Cet engagement est encore plus fondamental dans une période d’affaiblissement général des services publics, de politique nationale et internationale fondée sur la mise en
compétition et de contraction des moyens.
- Nous sommes allés chercher des financements complémentaires et des ressources propres et les avons obtenus : auprès du Ministère (1 M€ soclé), via les projets structurants (30 M€ pour l’ensemble des projets), via la formation continue (11,8 M€ entre 2020 et 2024, soit une progression de 12,5%) et l’apprentissage (17,7 M€ sur la même période, avec plus d’un doublement de ces ressources). Pour plus de détails, cf. ici.
- Tous ces choix forts sont indissociables d’un soutien constant aux conditions matérielles d’exercice de tous les personnels, de la défense vigilante du statut des enseignants-chercheurs et BIATSS, et de la sécurisation des emplois (titulaires, CDIsation). Cet engagement est encore plus fondamental dans une période d’affaiblissement général des services publics, de politique nationale et internationale fondée sur la mise en
compétition et de contraction des moyens.
- Développer une politique volontariste en faveur de la transition écologique et sociale.
- En tant que productrice des savoirs, l’université doit être exemplaire en matière d’écologie. La transformation écologique et sociale ne se limite pas à quelques gestes simples (limiter les impressions papier, éteindre la lumière, etc.) ou à la limitation de l’impact environnemental de nos pratiques. Nous soutenons qu’elle repose sur des changements de fond dans nos manières de nous déplacer, de travailler, d’étudier, de faire de la recherche, de vivre ensemble. C’est à cette transformation que nous souhaitons nous atteler pour la prochaine mandature, sans attendre les obligations ministérielles à venir.
Pourquoi poursuivre notre engagement au service de l’université ? quelques témoignages.
Lorsqu’Arnaud Giacometti a décidé de ne pas se porter candidat à sa propre succession, j’ai beaucoup réfléchi à notre bilan : même si certaines de nos actions doivent bien sûr encore être améliorées, il m’a semblé évident que ce que nous avions initié méritait d’être prolongé, en s’assurant d’une continuité dans les principes de collégialité, de partage, d’inclusivité et de solidarité qui ont fondé nos actions. Ayant exercé la fonction de vice-présidente Recherche (SHS et écoles doctorales), j’étais bien placée pour cela, puisque j’avais pu participer activement au montage de différents projets structurants d’établissement et au renforcement des liens avec les différents partenaires en région. J’avais également un large aperçu du travail quotidien de toutes les catégories de personnels et de leur engagement manifeste dans leurs missions.
Par ailleurs, nous savons toutes et tous que la situation est actuellement fortement contrainte au niveau national, et j’ai conscience que cette situation risque vraisemblablement de se tendre encore, tant financièrement que politiquement. De même, les enjeux sociaux, politiques et environnementaux qui s’annoncent vont supposer de faire des choix, parfois difficiles. J’estime que nous avons une responsabilité collective face à cela, pour nos étudiant·es, notre société et les générations futures. Face à des discours estimant qu’il n’y aurait pas d’alternative, il m’est justement apparu essentiel de montrer aux personnels et aux étudiant·es de notre université qu’une alternative crédible et qui a fait ses preuves existe.
Enfin, il me semblait essentiel que notre communauté universitaire ait le choix. C’est pourquoi je me réjouis sincèrement que plusieurs listes avec des projets bien distincts se présentent. En effet, dans la situation actuelle de menace de nos démocraties, la possibilité de choisir est précieuse : la diversité des projets pour l’université est une marque de la vitalité de notre établissement, du souhait d’engagement d’hommes et de femmes au service de toutes et tous, même si les voies qu’elles et ils choisissent pour cela divergent. Si elle est précieuse, elle est cependant fragile. C’est pour toutes ces raisons conjuguées que j’ai décidé de me présenter à la présidence de l’université. L’engagement qui me tient est celui de protéger la pluralité d’expression et de prendre soin de notre établissement et de celles et ceux qui s’y impliquent, quotidiennement.
Durant ces quatre dernières années, mon expérience en tant que vice-président formation et vie universitaire et membre du conseil académique m’a permis de participer activement à la vie de l’université. Notre établissement représente à lui seul toute la richesse et l’hétérogénéité de l’enseignement supérieur français : une offre de formation extrêmement variée apte à répondre aux souhaits multiples des étudiant·es et une recherche couvrant un spectre scientifique très large. Ce foisonnement est une force, mais implique une politique d’établissement concertée et construite avec tous les personnels et les étudiant·es, favorisant la coopération et la solidarité plutôt que l’archipélisation des composantes et des services, dans une sorte de « chacun pour soi ».
Le conseil académique, qui rassemble toutes les parties prenantes de l’université, doit poursuivre son affirmation dans l’animation des réflexions autour des enjeux de formation et de recherche. D’importants chantiers sont devant nous notamment autour des rythmes universitaires, des conditions de travail, des articulations entre composantes, unités de recherche et services centraux, mais aussi de l’adaptation de nos pratiques collectives dans un monde en transition. Des formations seront proposées aux membres élu·es pour les aider à appréhender les enjeux de notre politique universitaire. Il nous faudra également assurer une vigilance de tous les instants pour défendre les libertés académiques, régulièrement questionnées voire remises en cause. La prise en compte des connaissances scientifiques dans les politiques publiques et la place de la recherche dans la société devront également être défendues.
Le CAC, dans sa formation restreinte, joue également un rôle très important dans la gestion des carrières des enseignant·es-chercheur·ses. Sous l’impulsion de la présidente du CAC actuelle, priorité a été donnée à la mise en place de lignes directrices de gestion permettant le traitement le plus transparent et collégial possible des dossiers. Cette évolution devra être poursuivie et amplifiée
Emmanuelle Huver et moi-même vous proposons d’animer une équipe de gouvernance forte de l’expérience des quatre années passées mais également renouvelée et ouverte à toutes les catégories de personnel. La force qui nous anime est celle du collectif et du service public.
Après quatre années de mandature, j’ai annoncé dès janvier 2024 que je ne souhaitais pas continuer à exercer la fonction de président d’université. Mais il était essentiel à mes yeux de poursuivre la belle dynamique engagée, en passant le relais à des personnes expérimentées, en continuant à renforcer notre politique impulsée en matière de déprécarisation et d’égalité femme/homme. La candidature d’Emmanuelle Huver à la présidence de l’université, et de Florent Malrieu, à la présidence du conseil académique, me semble pleinement concrétiser cela.
Tout comme les collectifs « L’Université Ensemble » et « Autrement », je suis donc totalement engagé à leurs côtés, en tant que candidat au conseil d’administration, mais surtout en ayant accepté de prendre les fonctions de vice-président en charge des moyens en cas d’élection de ce binôme. Cette fonction, je l’assumerai en poursuivant et consolidant la méthode de pilotage mise en place par notre actuelle vice-présidence en charge des moyens Christine Georgelin.
À travers cet engagement, je pourrai également continuer à développer et renforcer l’engagement de l’université de Tours dans la transformation écologique et sociale, en m’appuyant sur les acquis de la présente mandature, mais aussi sur mon expérience en tant que responsable du groupe de travail « Recherche et Transition » de France Universités et membre de son groupe de travail sur la décarbonation.
Pour retrouver les autres témoignages, cf. ici.